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Les séries courantes à la Libération

Les timbres comme les billets de banques sont des symboles du pouvoir en place. En cette fin de guerre, plusieurs entités se sont opposées. Chaque président tient encore de nos jours à avoir sa Marianne (et même parfois deux).

Les bureaux de poste sont tenus de s’approvisionner en timbres courant sans surtaxe pour satisfaire les besoins du public. Que pouvait-on trouver en France à la fin de la guerre (entre mi 44 et mi 45) ?

Le 6 juin 1944 le tarif en vigueur est celui du 5 janvier 1942 pour l’intérieur et celui du 1er févier 1942 pour l’étranger.
La série courante est essentiellement composée de timbres à l’effigie du Maréchal Pétain.

La libération de la Corse en septembre 1943 a conduit le Comité Français de Libération National a émettre une série de timbres pour palier la pénurie de vignettes sur l’île : la Marianne et le coq d’Alger.

Dès son installation à Londres, le général De Gaulle songe à la libération et au besoin de nouveaux timbres et billets de banques qui seront nécessaires. Ainsi naît le projet des Marianne de Dulac.

Les relations diplomatiques sont rompues entre les États Unis et la France de Vichy après le débarquement en Afrique du Nord de novembre 1942. les Américains envisagent alors de mettre en place un gouvernement d’occupation militaire l’AMGOT (Allied Military Government for Occupied Territories). D’où le besoin de timbres et de billets de banques. Ils créent et impriment les timbres à l’effigie de l‘Arc de Triomphe qui sont bien distribués. En revanche les billets ne seront jamais acceptés.

Dès le débarquement des surcharges sont apposées sur les timbres en cours pour affirmer le retour de la République. Quelques uns sur ordre des Commissaires de la République, certains sur ordre d’ « Autorités locales », plusieurs à des fins de bienfaisance et autres …

Le 25 août 1944, Paris est libéré. L’imprimerie des timbres boulevard Brune n’a pas subi de dommage et est en parfait état de fonctionnement. Elle est en mesure de produire sans délai des timbres pour remplacer les Pétain en cours. Le type Iris d’avant guerre reprend alors du service. Le 1,50F correspondant à la lettre simple est imprimé dès le 28 août.

Par décret du 7 Août 1944, le Gouvernement Provisoire prévoit l’interdiction et la démonétisation de tous les timbres émis par le « Gouvernement de fait dit État Français ». L’arrêté du 24 septembre restreint la liste des timbres indésirables et fixe la date d’effet au 1er novembre 1944. Cet arrêté interdit aussi les timbres surchargés à la Libération.

En septembre 44 un concours est ouvert pour la création de la série définitive. Elle se compose de l’écu et chaînes brisées pour les petites valeurs, de la Cérès de Mazelin pour les valeurs intermédiaires et de la Marianne de Gandon pour les autres valeurs. Cette série se met progressivement en place à partir de janvier 1945.

Le changement de tarif intérieur du 1er mars 1945 va en perturber l’émission et amener quelques changements.

Pendant cette période, tous ces timbres sont vendus dans les bureaux de poste et l’on peut trouver des affranchissements les associant.