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Les militaires en campagne

Très tôt des tarifs préférentiels ont été accordés aux militaires. Ils bénéficient de la franchise pour le port de la lettre simple, mais ne sont pas dispensés de la surtaxe aérienne.
Pour les militaires en campagne ou basés hors de la métropole quelques tarifs spéciaux ont été mis en place.

C’est le cas pour les troupes d’occupation du Maroc depuis 1925, des troupes du Levant depuis 1931 et des marins embarqués depuis 1936.

Les troupes du Maroc

Les troupes du corps d’occupation du Maroc bénéficient d’un tarif privilégié pour les correspondances envoyées ou reçues depuis le 7 octobre 1925.
A partir du 1er août 1929, la surtaxe est de 80 centimes, contre 1 franc pour le régime général. Elle passe à 1,20 franc le 23 juillet 1942.
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Lettre adressée par un soldat des troupes d’occupation au Maroc vers Niort. elle porte un cachet bleu Postes aux Armées du 5 juin 1940.
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Lettre adressée à un militaire en garnison à Rabat le 22 juin 1940.

Les troupes du levant

Les troupes stationnées au Levant (Liban et Syrie sous mandat français) bénéficient d’une réduction sur les surtaxes aériennes de et vers la France, mais aussi vers d’autres pays comme l’Indochine, la Chine, la Tunisie ou l’Égypte.

A destination de la France, la surtaxe est de 2 francs pour 10 grammes au tarif du 14 juin 1931.
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Lettre expédiée par avion pour Paris en provenance de Syrie le 4 mars 1940. Elle porte une censure de la commission d’Alep L1.
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Lettre adressée en franchise de Heming (Moselle) le 19 janvier 1940 à un militaire en poste au Levant. Seule la surtaxe est acquittée.

Pour l’Égypte, la surtaxe au tarif du 15 décembre 1939 est de 75 centimes pour 10 grammes.
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Cette lettre adressée à Ismaïlia en franchise le 4 juillet 1940 porte une censure de Beyrouth L0. elle est arrivé à Port-Saïd le 9 et à Ismaïlia le 10.

Les marins embarqués

Les correspondances adressées aux marins des bâtiments de la marine de guerre en croisière bénéficient depuis le 25 avril 1936 d’une surtaxe aérienne de 1,50 franc quelque soit la position du navire. Ce n’est que le 30 janvier 1940 que les marins eux même bénéficieront du même tarif.
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Lettre adressée de Toulon à un médecin du croiseur Émile Bertin en 1940. Début 1940, L’Émile Bertin participe à la campagne de Norvège, puis le 10 mai 1940, il évacue 286 tonnes d’or de Brest vers Halifax. De là, il s’échappe vers la Martinique avec son chargement. Il y est bloqué jusqu’en 1943, date du ralliement des Antilles à la France Libre.

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Fragment de lettre adressée de Saint-Raphaël le 16 mars 1941 à un marin du croiseur Duguay-Trouin retenu par les anglais à Alexandrie. Elle porte une censure de Beyrouth L0 et une censure égyptienne.

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Lettre adressée par un marin en mer à Paris le 24 avril 1940. Elle porte une oblitération Postes aux Armées et un grand cachet Service à la Mer. Rien ne permet d’identifier son origine.