Aller au contenu
Accueil » Usages particuliers » Les flammes de 1939 à 1945 » Les flammes de la guerre » Les flammes sous l’État Français

Les flammes sous l’État Français

le 10 juillet 1940, le congrès réunis au casino de Vichy donne les pleins pouvoirs constituants au Maréchal Pétain. Dès le lendemain, les premières lois instituent l’État Français.

La Révolution Nationale va s’appuyer sur la Légion Française des Combattants, organisation qui regroupe obligatoirement toutes les associations d’anciens combattants.
Toutes les organisations caritatives sont mises sous la tutelle du Secours National.
Quelques rares manifestations sont organisées à la gloire de nos colonies.

La pénuries de papier est examinée sur la page suivante.

La Légion Française des Combattants

La Légion Française des Combattants se constitue le 29 août 1940 à la suite d’une lutte de pouvoir durant l’été. Elle remplace toutes les associations d’anciens combattants qui sont dissoutes. Elle est le relais des idées du Maréchal et remplace le parti unique qui n’a pas vu le jour. Début 1941, elle intègre les Volontaires « civils » de la Révolution Nationale. Ses antennes se rencontrent dans tous les départements de la zone sud. Elle est interdite en zone occupée. Le Service d’Ordre Légionnaire s’en détache pour aboutir à la Milice, véritable force combattante face à la Résistance. Fin 1943 la Légion en perte de vitesse abandonne son rôle militant pour se consacrer aux œuvres sociales.
En 1941 et 1942 de grandes commémorations sont organisées pour le 1er et 2nd anniversaire de la Légion.Carte postale avec 5 mots au plus portant la flamme de Cannes pour le 1er anniversaire de la Légion le 30 août 1941 (Krag CAN412)

Carte postale avec 5 mots au plus portant la flamme de Toulon pour le 1er anniversaire de la Légion le 30 août 1941 (Flier TOU215)

Carte postale avec 5 mots au plus non taxée, affranchie à 30c au lieu de 60. Elle porte la flamme d’Annecy pour le 2nd anniversaire de la Légion le 31 août 1942 (Krag ANN203)

Le Secours National

L’entrée en guerre réactive une organisation caritative de la guerre de 1914 destinée à porter secours aux combattants. Par une série de décrets pris à l’automne 1940, le Secours National obtient le monopole des subventions et des appels à la générosité publique. Il bénéficie en outre des profits de la loterie nationale et du produit de la liquidation des biens des Français déchus de leur nationalité.
Le Secours National va devenir un véritable état dans l’état : en 1944 il peut compter sur 12 000 agents et 40 000 bénévoles. Il est utilisé comme un puissant outil de propagande. Aucune action n’est entreprise sans y associer le Maréchal Pétain, son Président d’honneur.
Ses campagnes caritatives apparaissent dans les flammes.

Lettre du 4 novembre 1941 pour la campagne d’entr’aide d’hiver 41 (Frankers A15206)

Lettre du 7 novembre 1942 pour la campagne d’entr’aide d‘hiver 1942 (RBV A09125)

La dernière campagne pour le Secours National est lancée en avril 1944. Elle est interrompue par la Libération (Frankers Sécap A08603)

Le Secours National a le monopole de la générosité publique. De nombreux timbres à forte surtaxe souvent supérieure à la faciale, sont émis à son profit.

Les bons de solidarités (parfois obligatoires) sont vendus à son profit.
De très nombreuses flammes rappellent qu’« un bon de solidarité ne se refuse pas » .

Imprimé du 16 décembre1942 avec un timbre au piquage déplacé (RBV B092203)

Imprimé du 17 avril 1943 avec la flamme ondulée de Nancy (Krag NAN211)

Carte postale avec 5 mots au plus au tarif du 5 janvier 1942 illustrant les préoccupations du moment (Frankers Sécap A15305)

L’Empire

En 1942 une campagne en faveur de l’Empire est menée pour magnifier la France de Vichy.  Et pourtant le reste de la flotte est repliée à Toulon, l’Indochine est occupée par les Japonais depuis 40, les Antilles sont sous blocus Américain, le Levant est pris par les Anglais en 41 et l’Afrique a commencé à basculer du côté de la France Libre.
Après le débarquement en Afrique du Nord de novembre, il n’y aura plus ni marine ni empire.Carte postale de moins de cinq mots avec une flamme en faveur de la quinzaine Impériale (Flier GRE119)

Carte postale pour la Belgique affranchie à 2,40 francs. Les 40 centimes manquant sont matérialisés par l’indication “complément de taxe  perçu”.  Elle est passée par la censure Allemande (Flier A00178)