Aller au contenu
Accueil » Usages particuliers » Les flammes de 1939 à 1945 » Machines et flammes » Quelques erreurs d’empreintes

Quelques erreurs d’empreintes

Les erreurs sur les flammes peuvent provenir venir de la conception de la flammes en elle même, mais le plus souvent il s’agit d’erreurs de manipulations.

De plus l’usure peu apporter des défauts d’empreintes. c’est le cas par exemple des traces de piston que l’on rencontre sur la Daguin ou de flammes devenant illisibles.

Une erreur de fabrication

La flamme préparée à Cannes pour la semaine de la France d’Outremer du 15 au 22 juillet 1941 est fabriquée à l’envers. Les lettres sont présentées dans la machine la tête en bas afin de s’affranchir de la hauteur du pli. De ce fait texte et dateurs se présentent à l’envers pour que le texte soit dans le bon sens quand on tient l’enveloppe normalement avec le timbre en haut à droite.
Dans le cas présent, le texte a été gravé dans le mauvais sens et se retrouve à l’envers sur le devant de la lettre (Krag CAN411)

Les erreurs de mise à jour

Sur les machines de cette époque, la date et l’heure doivent être rectifiées manuellement plusieurs fois par jour. Les erreurs sur la date elle même sont difficilement détectables par contre les plis avec des éléments remontés à l’envers sont plus courants.Sur cette carte postale de Lourdes de 1939, l’année du dateur est à l’envers (Franker LOU411)

Sur cet imprimé de Besançon de 1944, le dateur de droite est entièrement à l’envers (RBV BES132)

Les erreurs de manipulation

Le postier doit trier les lettres, les redresser et s’assurer qu’elles passent correctement dans la machine.La lettre peut être présentée à l’envers. Si le préposé le remarque, il la remet dans le bon sens dans la machine, sinon le premier qui le voit annule le timbre.
Cette lettre est partie de Marseille avec sa flamme en bas et les timbres ont été annulés à l’arrivée à Lyon (Flier MAR924)

En cas d’étourderie, la carte passe deux fois comme ici au Mans (Flier LE-MA166)

Un timbre placé trop bas sur la carte échappe à l’oblitération (RBV NIC156)

Un bon bourrage et les lettres passent par paquet. Au vu de la carte, on peut encore deviner que la flamme est celle du Havre (VISITEZ LE HAVRE / SON PORT / SES PAQUEBOTS). Mais de là à deviner la date, un mardi de 1939, et de reconnaitre la flamme continue RBV  LE-HA134, c’est une autre affaire.

Encore un bourrage avec passage en biais et la lettre un peu froissée. (Flier NIM103)

Au pire, la lettre est réparée et tamponnée manuellement après avoir été «déchirée par la machine à affranchir»

L’entretien

Les machines vieillissent et nécessitent de l’entretien.

Sur les sept lignes ondulées de cette flamme de Lille, il n’en reste plus que six et encore, la cinquième est endommagée. Le timbre est perforé OCP (Flier LIL226)