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Accueil » Le cours de l’Histoire » Les séries courantes à la Libération » La série Marianne de Dulac

La série Marianne de Dulac

Dès 1942 à Londres le général de Gaulle prévoit le retour à la légalité pour son retour en France et demande la préparation d’une série de timbres.

Le dessin et la gravure sont confiés à Edmond Dulac, auteur de la série Georges VI, qui prend pour modèle son amie Léa Rixens.

Des premiers essais sont réalisés par l’imprimerie Harisson & Sons de Londres, en héliogravure. Les couleurs sont celles des timbres courants anglais. Une première série de trois avec l’indication FRANCE est imprimée puis une seconde série qui ne porte que RF.
La Libération se faisant attendre, ces premiers essais sont oubliés et ils ne font leur apparition qu’en 1946.En 1943 un concours est lancé pour les timbres des colonies libérées auquel Dulac postule avec sa Marianne. Le projet pour les colonies est abandonné, mais la Marianne de Dulac est retenue pour les futurs timbres et billets de la métropole. Le billet de 100 francs mis en service en Corse début 1944 est tellement falsifié qu’il est rapidement abandonné. La mise en œuvre des timbres attend, elle, le débarquement.
La fabrication des timbres commence le 15 août 1944 en taille douce par De la Rue à Londres.
La priorité va au timbre groseille à 1,50F correspondant à la lettre intérieure simple. Il est vendu à la Poste à partir du 16 septembre 1944. C’est la seule Dulac qui peut être utilisée au tarif du 5 janvier 1942. Il est imprimé en taille douce par feuille de 150.
La nécessité des suivants ne se fait pas sentir puisque l’imprimerie des timbres postes n’a pas souffert de la libération et que les timbres nécessaires à l’acheminement du courrier sont imprimés en nombre suffisant ; toutefois pour respecter sa parole, le Général de Gaule demande à ce que les autres valeurs soient fabriquées Elle sont mises en vente progressivement courant 1945.

Utilisation au tarif du 5 janvier 1945

La lettre simple est à 1,50 franc.
Pénurie faisant, une enveloppe retournée peut encore servir.
Cette lettre a d’abord été envoyée de Toulouse à Sète le 12 janvier 1945 affranchie par une Marianne de Dulac puis réutilisée de Sète à Sète le 15 janvier, affranchie avec des Mercures.

La lettre recommandée est à 4,50 francs.
Lettre de La Charrière à Niort du 4 décembre 1944. Une vignette des cotisations sociales des PTT est utilisée pour la recommandation.

Utilisation au tarif du 1er mars 1945

L’imprimé de moins de 20 grammes est à 80 centimes. Imprimé envoyé de Saumur à Flers le 14 juin 1945.

La carte postale de moins de 5 mots est à 1 franc.
Il est de nouveau possible de passer des vacances en Alsace et d’envoyer un petit souvenir de Sélestat à Issoire le 31 juillet 1945.

La carte postale est à 1,50 franc.
Pour cette carte du 26 décembre 1945, la Marianne de Dulac à 50 centimes complète la Cérès de Mazelin de la série définitive .

La lettre jusqu’à 20 grammes est à 2 francs.
Pour cette lettre du 13 juin 1945, un Iris au tarif précédent est complété par une Marianne de Dulac à 50 centimes.